tag:blogger.com,1999:blog-86860557882082139562024-03-13T03:45:56.921-07:00Chroniques atonalesL'objectif avec ce blog est d'évoquer mes découvertes autour de la structure de la musique atonale avec des outils comme ceux de la Set Theory, d'Open Music de l'Ircam, d'Opusmodus, et d'utilitaires qui facilitent la composition et l'analyse.Didier Debrilhttp://www.blogger.com/profile/18166252813290587035noreply@blogger.comBlogger10125tag:blogger.com,1999:blog-8686055788208213956.post-90615366103677525802022-09-12T08:18:00.005-07:002022-09-12T08:36:37.058-07:00<h2 style="text-align: center;"> Un récital qui fera date à Mers-les-Bains</h2><h4 style="text-align: center;"> A l'occasion du vernissage de l'exposition consacrée à ses parents, Marthe Hamue et Gérald Collot à la médiathèque de Mers-les-Bains, Jean-Pierre Collot, pianiste international, a donné un récital qui restera dans les mémoires. </h4><div><table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><tbody><tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/a/AVvXsEi7KdkHcRhq04shTmUa2Otthcs34ygonKa5ezSJV1CX1s25N2uxKLkmHFDGK2EpUe6OZvdegwlPCBBw7hzws8mdpy__4CfVynQDhmXAUTetmvD75mqXan2q2Besrd_BRVJdm3WYQcXACZRRSl4JG-CFTGFyC3Rn788nV9FXMSbWuCYcbER5gh0UUjr2TQ" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img alt="" data-original-height="2444" data-original-width="2853" height="549" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/a/AVvXsEi7KdkHcRhq04shTmUa2Otthcs34ygonKa5ezSJV1CX1s25N2uxKLkmHFDGK2EpUe6OZvdegwlPCBBw7hzws8mdpy__4CfVynQDhmXAUTetmvD75mqXan2q2Besrd_BRVJdm3WYQcXACZRRSl4JG-CFTGFyC3Rn788nV9FXMSbWuCYcbER5gh0UUjr2TQ=w640-h549" width="640" /></a></td></tr><tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><span style="text-align: left;"><span style="font-size: x-small;"><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><span style="text-align: left;">Jean-Pierre Collot, pianiste international, habitué des grands festivals dans le monde entier, a donné un récital à l'occasion de l'exposition consacrée à ses parents, Marthe Hamue et Gérald Collot, à la médiathèque de Mers-les-Bains.</span></div></span></span></td></tr></tbody></table><br /></div><div>D'ici ce dimanche 18 septembre 2022, date de clôture de l'exposition consacrée à Marthe Hamue et à Gérald Collot à la médiathèque de Mers-les-Bains, il reste quelques jours pour découvrir cette exposition très souhaitée par Xavier Debeaurain. Une exposition qui a été marquée lors de son vernissage par un hommage au piano donné par le fils des deux artistes exposés, le pianiste international Jean-Pierre Collot. Et cet hommage s'est traduit par un récital d'un peu plus d'une heure de la part de ce concertiste habitué aux grandes scènes internationales, au répertoire contemporain, et qui a été ou est dirigé en tant que soliste par de très grands chefs d'orchestre, à l'instar de Pierre Boulez, Vladimir Jurowski, Kent Nagano, Emilio Pomarico (lauréat du Grand Prix du Disque en 1998 pour son enregistrement de l'intégrale de Jean Barraqué), Michael Wendeberg et bien d'autres encore. </div><div><br /></div><div><table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><tbody><tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/a/AVvXsEhmtFyVEzwHoy4POQWEnCQf1NLjDGs8P8Iqec_w75TPHk-JBUnrhd--Dtt4AvhHLvFRyq5rt6KWvqa0LdFeM1CzCxpZngtU2ClhbOY_1wH4uIU86sfvLE01QMMN7zAIFP_v51Xr8qMo1KlYcYSs3J70JDeBbyu7dJvHcV4O5KGeTE7eHu27N198Xusv8Q" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img alt="" data-original-height="2509" data-original-width="3843" height="418" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/a/AVvXsEhmtFyVEzwHoy4POQWEnCQf1NLjDGs8P8Iqec_w75TPHk-JBUnrhd--Dtt4AvhHLvFRyq5rt6KWvqa0LdFeM1CzCxpZngtU2ClhbOY_1wH4uIU86sfvLE01QMMN7zAIFP_v51Xr8qMo1KlYcYSs3J70JDeBbyu7dJvHcV4O5KGeTE7eHu27N198Xusv8Q=w640-h418" width="640" /></a></td></tr><tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><span style="font-size: x-small;">Le récital de Jean-Pierre Collot a été donné en hommage à ses parents, Marthe Hamue et Gérald Collot.</span></td></tr></tbody></table><br /><span style="background-color: white; color: #999999;">Le récital fut exceptionnel en raison du lieu, la médiathèque de Mers-les-Bains, mais aussi pour sa qualité, tant au niveau de la prestation du pianiste que du programme proposé. Exceptionnel car cet hommage fut un vrai récital. J'entends par là, que ce ne fut pas juste quelques minutes proposées au public. Non, le concert - gratuit pour les participants au vernissage - était digne d'un passage sur les très nombreuses scènes internationales où JeanPierre Collot à l'habitude de se produire : Europe, Japon, Russie, Chine, Etats-Unis. Les mélomanes présents ont apprécié. </span></div><div><div><span style="background-color: white; color: #999999;">Habitué à donner des programmes où le contemporain est très présent, avec en miroir, ses albums récompensés par de nombreux prix, il joue Schoenberg, Stockhausen, Dufourt, Barraqué, etc. </span></div><div><span style="color: #999999;"><span face="Arial, Helvetica, sans-serif" style="background-color: white; font-size: small;">Mais à Mers, Jean-Pierre Collot avait articulé son récital autour Claude Debussy, Hector Berlioz, Franz Liszt, Hughes Dufourt. Et, </span><span style="background-color: white;">les spectateurs, dont le compositeur russe Valéry Arzoumanov qui réside à Eu, ont pu noter un jeu pianistique marqué par des contrastes, allant à de très beaux et sensibles </span><span>pianissimi</span><span style="background-color: white;"> à d'extrêmes </span><span>forte</span><span style="background-color: white;">, puissants, voire violents, avec cette sécheresse d'attaque pour faire surgir un timbre percussif, quasi métallique dans sa frappe. Pour marquer un territoire sonore, spectral, notamment sur Hugues Dufourt avec "</span><span>Meeresstille</span><span style="background-color: white;">", n'hésitant pas à jouer avec de longues résonances dans l'extrême grave, là où le spectre décline ses harmoniques... Et ce, dans un silence propice à la concentration. </span></span></div><div style="text-align: left;"><table cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="float: right;"><tbody><tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/a/AVvXsEikassJs-oVnT9LJwl-i1ACAea-i6LK-VYFGR62nSf9zmk4G5KxnsTJIAn112wxxaogm1iI2LUt7tWKvHETT1v1mrZwOMXxVrMq6CBuGn4AeVlkPFm9sAxI2DgHyUuTNr8hQF8mjWhc3OcnnJHqH-6Jy7CO7ll7tEea7BCI6g6amhGL5QR2n4nM33sjjA" style="clear: right; margin-bottom: 1em; margin-left: auto; margin-right: auto;"><img alt="" data-original-height="1546" data-original-width="1066" height="483" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/a/AVvXsEikassJs-oVnT9LJwl-i1ACAea-i6LK-VYFGR62nSf9zmk4G5KxnsTJIAn112wxxaogm1iI2LUt7tWKvHETT1v1mrZwOMXxVrMq6CBuGn4AeVlkPFm9sAxI2DgHyUuTNr8hQF8mjWhc3OcnnJHqH-6Jy7CO7ll7tEea7BCI6g6amhGL5QR2n4nM33sjjA=w332-h483" width="332" /></a></td></tr><tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><span style="font-size: x-small;">Couverture des Préludes, 1er livre, de Debussy.</span></td></tr></tbody></table><span face="Arial, Helvetica, sans-serif" style="background-color: white; color: #222222; font-size: small;"><br />Enfin, et c'est un autre aspect du caractère exceptionnel de ce récital, ce fut la présentation de son programme créé et donné en hommage à ses parents. Car dans ce préambule et au-delà de l'habituelle "<i>bio</i>" des compositeurs qui seront joués, Jean-Pierre Collot a évoqué le lien très fort que pouvait avoir son père Gérald Collot avec la musique. Toutes les musiques. Il a souligné, explicité, les liens entre composition musicale et composition picturale. </span></div><div style="text-align: left;"><span face="Arial, Helvetica, sans-serif" style="background-color: white; color: #222222; font-size: small;">Un propos qui m'a interpellé. M'apportant des informations que je ne connaissais pas. Je pense notamment à ses remarques sur les titres ou plutôt absence de titres, cette mise en parenthèses de Debussy dans les <i>Livres I</i> et <i>II</i>. </span></div></div><div style="text-align: left;"><span face="Arial, Helvetica, sans-serif" style="background-color: white; color: #222222; font-size: small;">Et cette analyse personnelle, ces liens entre musique et peinture, cette réflexion sur les formes, m'ont passionné. Au point que j'ai tenu à les retranscrire dans leur caractère oral, sans les réécrire. Je me dis que les amateurs qui aiment autant la musique, la peinture, les sculptures, pourraient-être intéressés par ce regard musical sur les formes, sur leurs contrepoints visuels. </span></div><div style="text-align: left;"><br /></div><h4 style="text-align: left;">Réflexion sur le timbre</h4><div><b>Jean-Pierre Collot </b>: "Quelques mots sur le choix des pièces de ce soir. qui sont un peu éloignées de mon répertoire habituel, quoique, il y a très clairement une inspiration de l'enfance - je crois que cela a été très bien évoqué par ma soeur Emmanuelle - une enfance très inspirante, très, très riche. Et "<i>Children's Corner</i>" de Debussy fait référence à ceci, de même que "<i>Weihnachtsbaum</i>", le cycle totalement expérimental de de Franz Liszt qu'il a écrit à la fin de sa vie. </div><div><br /></div><div>"Pourquoi Debussy de façon générale ? D'abord, il était évident par rapport à l'oeuvre de mes deux parents que Debussy devait-être présent. Car comme souvent les compositeurs français comme Debussy en tout cas, et Messiaen, puis beaucoup d'autres, Ravel également - quoiqu'une toute autre façon - c'est une musique qui parle des éléments, qui parle de l'air, qui parle de l'eau, qui parle du vent, et c'est une musique qui sous ses dehors pas encore complètement abstraits est en fait une musique totalement expérimentale et totalement abstraite. Aussi abstraite qu'une oeuvre de Jean Barraqué. D'ailleurs, ce n'est pas un hasard si des gens comme Pierre Boulez, Barraqué, ont énormément appris de Debussy. <table cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="float: right;"><tbody><tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/a/AVvXsEjA0WvrGG_vh6iVMb_ggqZ2Po9l52r_ncrpbqk9_4YuaN3Ke55WFNi1NSh02OYjnmcvQ7VlQKYYSC2-YjwkbhO_RtdbyxqLZmCNe42LXUfnGjpRo02ySaapT3j-A-ODX38KDKY928vzGxG90vbJ8uxh-VtA_2aRPJOPXpGL3ouHjr9RPuOX-uKSYEgYZw" style="clear: right; margin-bottom: 1em; margin-left: auto; margin-right: auto;"><img alt="" data-original-height="4032" data-original-width="3024" height="480" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/a/AVvXsEjA0WvrGG_vh6iVMb_ggqZ2Po9l52r_ncrpbqk9_4YuaN3Ke55WFNi1NSh02OYjnmcvQ7VlQKYYSC2-YjwkbhO_RtdbyxqLZmCNe42LXUfnGjpRo02ySaapT3j-A-ODX38KDKY928vzGxG90vbJ8uxh-VtA_2aRPJOPXpGL3ouHjr9RPuOX-uKSYEgYZw=w360-h480" width="360" /></a></td></tr><tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><span style="font-size: x-small;">Jean-Pierre Collot a joué dans un silence propice à la concentration.</span></td></tr></tbody></table></div><div>Mon approche à moi de Debussy, c'est quand on ouvre une porte, on ouvre sur un infini. Avec Debussy, on n'a jamais fini. Ca m'a mené à une réflexion sur le timbre, qui touche aussi la peinture et qui est très importante pour moi? Cela a pris le chemin d'une expérience pratique mais aussi d'une recherche théorique sur les rapports entre le timbre et la couleur et ensuite sur la représentation de l'espace en musique. Et en particulier de l'espace intérieur. </div><div>Qu'est-ce un <i>pianissimo</i> pour un pianiste ? qu'est-ce qu'un <i>piano</i> ? Comment on se le représente ? Et de quelle façon cela structure l'interprétation ? Et quand je dis structurer l'interprétation, cela est bien plus vaste que ça, en fait. C'est comme si chaque nuance était un espace qui s'ouvre. Cela a conduit au projet "<i>Barraqué</i>". C'est d'ailleurs pour ça que j'ai une fascination pour Jean Barraqué parce que sa sonate est une oeuvre écrite par un tout jeune homme, qui avait 24 ans quand la sonate a été achevée et ensuite il n'a plus rien écrit pour le piano solo. Et on trouve des expériences sur des nuances dans les nuances. Et cela est extraordinaire ! </div><div>Comme je parlais d'espace, pour une nuance, vous trouvez des espaces qui s'ouvrent dans un espace, dans une autre dimension. L'interprète doit trouver une solution pour exprimer ça. C'est pour ça que je l'ai appelé "<i>Espaces Imaginaires</i>", c'est-à-dire, le titre du CD consacré à Barraqué. Mais en fait, tout ça, on l'a dans Debussy déjà, comme on l'a chez Olivier Messiaen et on l'a aussi dans Liszt, le Liszt expérimental. </div><h4 style="text-align: left;">Le rapport au titre</h4><div>Il y a aussi une autre chose en rapport avec les tableaux, les objets de l'exposition que vous voyez autour de vous, c'est le rapport au titre. Dans le prélude, comme dans le second (<i>Livre I et II</i> de Debussy, ndlr) vous n'avez pas de titre au-dessus de chaque morceau. Vous avez un titre comme une proposition entre parenthèse après trois points, C'est à dire que le premier <i>Prélude</i> ne s'appelle pas, vous n'avez pas en exergue au-dessus des notes "<i>danseuse de Delphes</i>", vous avez la musique et à la fin vous avez entre parenthèses trois points, <i>danseuse de Delphes</i>, fermer la parenthèse. C'est valable pour tous les <i>Préludes</i> de Debussy. Tous sont écrits comme ça : parenthèses, trois points. C'est vraiment une proposition. Debussy ne voulait rien imposer. </div><div><br /></div><div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/a/AVvXsEi-q1FO7iL7TTVuCfXT61WY5TynlFzFdV0ffMoxQ3mCKDav-hcSZmgwjA_KTA9YID4yMiZi7-7yKn-5w-spmfpLHXhoRRw0ypQFkE-mbJ9MQU5Cda9tZZkIOxwFPlN6XVd9AZ-tuXUJ7Qh8Mx2L1VC70PboacTjYyQO0aQ64QrbZVPZDO702DWVdn5niw" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img alt="" data-original-height="100" data-original-width="534" height="38" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/a/AVvXsEi-q1FO7iL7TTVuCfXT61WY5TynlFzFdV0ffMoxQ3mCKDav-hcSZmgwjA_KTA9YID4yMiZi7-7yKn-5w-spmfpLHXhoRRw0ypQFkE-mbJ9MQU5Cda9tZZkIOxwFPlN6XVd9AZ-tuXUJ7Qh8Mx2L1VC70PboacTjYyQO0aQ64QrbZVPZDO702DWVdn5niw=w200-h38" width="200" /></a></div><br /><br /><br /></div><div><br /><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/a/AVvXsEiQmbtNgFXmkKA65mRQwbkAVXitu3wPeFzjfPszFSCbBAZjtSutAeWvjPjcRAZaKchyQbwM6kmHm9PsPJNVJ7I5VXE6Lci2ABQrC1TRsu5f-VrLqp5XaICVs0_Scb4SzDS8JHXxlqMEnJUOJRWerTJZZo0A16pCNSXixMwKVoAP14OqlMdQha6_bVounA" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img alt="" data-original-height="90" data-original-width="560" height="32" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/a/AVvXsEiQmbtNgFXmkKA65mRQwbkAVXitu3wPeFzjfPszFSCbBAZjtSutAeWvjPjcRAZaKchyQbwM6kmHm9PsPJNVJ7I5VXE6Lci2ABQrC1TRsu5f-VrLqp5XaICVs0_Scb4SzDS8JHXxlqMEnJUOJRWerTJZZo0A16pCNSXixMwKVoAP14OqlMdQha6_bVounA=w200-h32" width="200" /></a></div></div><div><br /></div><div><br /></div><div><br /></div><h4 style="text-align: left;">"Le Prélude est l'avant propos éternel d'un propos qui n'adviendra jamais"</h4><div><br /></div><div>D'ailleurs, j'ai hésité aussi parce que pour <i>Children's Corner</i>, je préfère que vous ne lisiez pas les titres les uns après les autres. Car <i>Children's Corner</i>, pour moi, ça parle ce que j'ai évoqué, ça parle d'eau, d'espace, d'air, de fluide, de vent.. Et en fait, c'est un véritable laboratoire de timbres, un laboratoire musical. Et donc, évidemment, le rapport à la peinture, il est là. Vous avez des titres sous chaque tableau, ces titres, je vous invite à les lire après. Ce ne sont jamais des pléonasmes, et quelques fois ils sont très éclairants mais je crois qu'une oeuvre comme les <i>Préludes</i> de Debussy se vit et s'expérimente en direct. </div><div>Pour finir avec Debussy, il y a une très belle expression de Vladimir Jankelevitch qui va un petit peu dans ce sens là aussi. Pour lui, le prélude, en général - et c'est une très belle formulation - "<i>Le Prélude est l'avant propos éternel d'un propos qui n'adviendra jamais</i>". C'est comme une invitation à aller quelque part sans jamais y conduire. Même chose pour les tableaux. </div><div>La présence de Berlioz maintenants était évidente, pour nous enfants, moi en particulier. mes deux parents peignaient en écoutant de la musique, pas toujours, bien évidemment. J'ai toujours entendu, en tout cas souvent de la musique, et toutes sortes de musique dans l'atelier de mes parents. Chez les deux on trouve des traces de musique, chez mon père en particulier, c'est très, très fort. </div><div>Il y a toute une séries d'oeuvres qui sont assez bien représentées ici et qui font références à des oeuvres musicales ou à des formes musicales. Mon père, en effet, a hésité entre une carrière de peintre ou de compositeur. </div><h4 style="text-align: left;">Génération Boulez, Stockhausen</h4><div>Il y avait chez lui tous les livres, il est de la même génération que Boulez et Stockhausen - il est né exactement deux ans après Boulez, un an avant Stockhausen - et il y avait chez lui tous les ouvrages d'initiation à la <i>musique dodécaphonique</i> que l'on pouvait se procurer à l'époque (NDLR : vraisemblablement l'incontournable livre de René Leibowitz "<i>Introduction à la musique de douze sons</i>" et je suppose des textes et ouvrages d'Arnold Schoenberg).</div><div>En tout cas, ce n'était pas spécialement la musique moderne, Messiaen était très important, il y a beaucoup d'oeuvres en hommage à Messiaen et en particulier à l'oeuvre d'orgue de Messiaen, dont un grand format qui s'appelle "<i>Les corps glorieux</i>". </div><div>Et un autre compositeur très important était Berlioz. Pourquoi Berlioz ? </div><div><table cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="float: right;"><tbody><tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/a/AVvXsEh9E2n-BomXmg9koB7lDADFLcqOnt18rRvfPVYUZGiB1hkcDu_lLirkYNrMNnIhqy1bGYzVQ1UXEmyHle_S1XLDYbjh6htBT-6-WBUnbEdOLXMMoE41PKJ6D0NRsUgocT8IPl0fGneYdSLjwBje8eEXCto0jrLS6V4Q6NhqxU-zCSWUz82mnzzKAeWGqA" style="clear: right; margin-bottom: 1em; margin-left: auto; margin-right: auto;"><img alt="" data-original-height="2666" data-original-width="1849" height="547" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/a/AVvXsEh9E2n-BomXmg9koB7lDADFLcqOnt18rRvfPVYUZGiB1hkcDu_lLirkYNrMNnIhqy1bGYzVQ1UXEmyHle_S1XLDYbjh6htBT-6-WBUnbEdOLXMMoE41PKJ6D0NRsUgocT8IPl0fGneYdSLjwBje8eEXCto0jrLS6V4Q6NhqxU-zCSWUz82mnzzKAeWGqA=w378-h547" width="378" /></a></td></tr><tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><span style="font-size: x-small;">Gérald Collot. <i>Après la pluie</i>. <i>Contrepoint</i>. 2004.</span></td></tr></tbody></table>On le devine dans des couleurs fauves, dans des couleurs, des timbres très, très affirmés, le côté cuivré, le côté extrêmement coloré de la musique de Berlioz, et surtout je crois aussi d'un point de vue structurel. Le côté totalement imprévisible de Berlioz le fascinait complètement. </div><div>C'est-à-dire, on entend une mesure de Berlioz, et contrairement à d'autres compositeurs magnifiques aussi, on ne peut jamais prévoir ce qu'on va entendre dans la mesure suivante. Berlioz devait-être dans le programme et j'ai choisi une petite transcription de Franz Liszt et qui est très intéressante car on y trouve une problématique à la Barraqué, <i>de nuances dans la nuance</i>... </div><div><br /></div><div>Disons que vous avez un immense mouvement qui s'appelle "L<i>a marche des pèlerins</i>", c'est extrait de <i>Harold en Italie</i>, la symphonie écrite en 1834 pour <i>Alto et Orchestre</i> et vous avez cette <i>Marche des pèlerins</i> qui sont des gens qui marmonnent des prières, vous les entendez et vous les voyez de loin, ils passent devant vous et ils disparaissent, le tout ponctué par des borborygmes, des murmures, des prières à voix basse, des cloches... C'est quelque chose de totalement surréaliste. </div><h4 style="text-align: left;">Contrepoint</h4><div><br /></div><div>Vous avez entendu du premier livre de Debussy "<i>Des pas sur la neige</i>", d'ailleurs, mon père a consacré une toile, format carré, on a trouvé ça dans les ateliers, deux mêmes formats, un qui s'appelle "<i>des pas sous la neige</i>", l'autre "<i>jardin sous la pluie</i>". </div><div>Et ici, dans l'exposition, vous avez un contrepoint - les contrepoints font partie de ses oeuvres inspirées par la musique mais qui sont bien plus que des transpositions en musique en peinture. </div><div><br /></div><div><table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><tbody><tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/a/AVvXsEhdOzQytTwGmz51ZPBtsgGefJQOWREqNfYa1d06cR_LrZp4IU2zdtYWl-YeLRv2_98Jks6e7YOz7uNXhIjbxo9yABVjyMgyVlPunNDgmzqSU9q7oS2QhFXvM-rY4VYYN_-LlbGaAPSoNFOVoEVwTtuwYREkjFoEkb-tcsEHGwXdWT_TnVxLNn2oLTyKuQ" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img alt="" data-original-height="2985" data-original-width="3542" height="539" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/a/AVvXsEhdOzQytTwGmz51ZPBtsgGefJQOWREqNfYa1d06cR_LrZp4IU2zdtYWl-YeLRv2_98Jks6e7YOz7uNXhIjbxo9yABVjyMgyVlPunNDgmzqSU9q7oS2QhFXvM-rY4VYYN_-LlbGaAPSoNFOVoEVwTtuwYREkjFoEkb-tcsEHGwXdWT_TnVxLNn2oLTyKuQ=w640-h539" width="640" /></a></td></tr><tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><i>Contrepoint 15</i> - <i>Ce qu'a vu le vent d'Ouest </i>- <i>Hommage à Debussy</i>. 2005, Gérald Collot. <div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/a/AVvXsEiaG_uN_2_JnOqNdzgUtqTqGvwAsUqmJo689l4Vp1qjCMmxgEsdFMQQIQdmF4pTWqVZSDxIzspnMgdMHXjsPojXzXk5ps5pC8uf5Hk99uBWDCUbs6B85mU8EhK2_H-n5lxsIGW8kQbAuQHBR2NrfkLHTMUcyumPSrXsZO3sxp2x4sgDUIfJzBjEgBbsVw" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img alt="" data-original-height="82" data-original-width="610" height="43" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/a/AVvXsEiaG_uN_2_JnOqNdzgUtqTqGvwAsUqmJo689l4Vp1qjCMmxgEsdFMQQIQdmF4pTWqVZSDxIzspnMgdMHXjsPojXzXk5ps5pC8uf5Hk99uBWDCUbs6B85mU8EhK2_H-n5lxsIGW8kQbAuQHBR2NrfkLHTMUcyumPSrXsZO3sxp2x4sgDUIfJzBjEgBbsVw" width="320" /></a></div></td></tr></tbody></table></div><div>Ce contrepoint là, dans les tons bleus et blancs avec des espèces de <i>neumes</i> qui forment une espèce de trame rythmique, pas toujours de même profondeur, et qui s'appelle "<i>ce qu'a vu le vent d'Ouest</i>". Il y a beaucoup d'oeuvres très souvent très subtiles. Il y en a une, par exemple, dans les blancs et jaunes avec de très subtiles variations et qui s'appelle "<i>dans une brume doucement sonore, hommage à Debussy</i>", et c'est d'ailleurs l'indication qui est en exergue du prélude de "<i>La cathédrale engloutie</i>" que je vais jouer en dernier. </div><div><br /></div><h4 style="text-align: left;">Amplification des "<i>Pas sur la neige</i>"</h4><div><table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><tbody><tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/a/AVvXsEiy7F6KcRqkmNoidqN9odhwenlF_MB5lYcqgU1HhHiaG9rE8G1ooh3S60MKgFW4AHXcFviI3gnuEq_DJSaLvoLtukAq_nPMRzVLruyzI1DgsVxj4gJAH9VbPI7nIhDRLhWXNIm1m0iGubLt0M70SDOTpb2peygfQlizRxH7l21wwGt22NuhhWb5VnM-Xw" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img alt="" data-original-height="2210" data-original-width="3883" height="364" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/a/AVvXsEiy7F6KcRqkmNoidqN9odhwenlF_MB5lYcqgU1HhHiaG9rE8G1ooh3S60MKgFW4AHXcFviI3gnuEq_DJSaLvoLtukAq_nPMRzVLruyzI1DgsVxj4gJAH9VbPI7nIhDRLhWXNIm1m0iGubLt0M70SDOTpb2peygfQlizRxH7l21wwGt22NuhhWb5VnM-Xw=w640-h364" width="640" /></a></td></tr><tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Prélude et fugue en Si mineur de Gérald Collot , 2004-2007.</td></tr></tbody></table><br /></div><div>(...) Un compositeur qui m'est très proche et auquel j'ai consacré un CD, Hugues Dufourt, compositeur <i>spectral</i>, et qui a consacré un cycle d'oeuvres pour piano d'après des lieder de Schubert. Vous avez "<i>Rastlose Liebe</i>", "<i>Meeresstille</i>", "<i>Erlkönig</i>" que j'ai rajouté sur le CD pour des raisons historiques, car après <i>le roi des Aulnes</i>, <i>Erkönig</i> est le fondement du lied et il est très important pour Hugues Dufourt qui est également un philosophe. Mais un philosophe dont la sensibilité est absolument surprenante, une sensibilité à fleur de peau, en particulier dans ce "<i>Meeresstille</i>" qui est une espèce de grande amplification "<i>des pas sur la neige</i>". </div><div>Et ce qui n'est pas sans rapport avec certaines oeuvres qui sont présentées ici, soit les tentures, soit les séquentiels ou les claires-voies, les séquentiels qui pendent, vous avez trois petits objets bleu nuit, noir et blanc, qui pendent juste là dans le couloir...</div><div>En tout cas cette oeuvre de Dufourt, c'est une oeuvre qui est pour moi magique d'un côté sonore. Elle peut aussi s'apprécier les yeux fermés parce que c'est une invitation au voyage." </div><div><br /></div><div>Je reprends la main. Je sais, ce n'est pas très journalistique de laisser les paroles brutes ainsi, et qui plus est dans un tel long propos. Mais cette réflexion m'intéresse, je la souhaitais telle quelle, sans la pression d'un rédacteur en chef qui, très vraisemblablement, m'aurait gourmandé sinon blâmé. </div><div><b>Didier DEBRIL</b></div><div style="text-align: left;"><span style="background-color: white; color: #222222;"><br /></span></div><div style="text-align: left;"><span style="background-color: white; color: #222222;">1 : Lire le résumé du parcours de </span><a href="http://videosdeb.blogspot.com/" rel="nofollow" target="_blank">Jean-Pierre Collot</a><span style="background-color: white; color: #222222;"> que je lui avais consacré dans l'annonce de son récital. </span></div><div style="text-align: left;"><span style="background-color: white; color: #222222;">2: Désolé pour le soulignement d'une partie du texte. Une commande a dû s'activer et malgré tous mes efforts, pas moyen de faire disparaître cette sélection en blanc et soulignement. Cela fait partie des mystères de l'informatique...</span></div>Didier Debrilhttp://www.blogger.com/profile/18166252813290587035noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-8686055788208213956.post-85818793565448642892022-08-22T07:39:00.000-07:002022-08-22T07:39:21.189-07:00<h2 style="text-align: center;"> Jean-Pierre Collot en récital à la médiathèque de Mers-les-Bains</h2><h3 style="text-align: center;">Le pianiste international donnera samedi 27 août 2022 un récital exceptionnel à 19h30 lors du vernissage de l'exposition de Marthe Hamue et Gérald Collot</h3><div><br /></div><div><br /></div><div><br /></div><table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><tbody><tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgRIbAMuQ5-aHbqxPrDRmzHCg3WLN4ckrzqGq7OzHHY-Bn1qUj9kjOotA3ZkppxM1-dELjYY_PpTFJoY6r1yvI-_yxEbRx4tR-_4QeGzWf7x91Ld4LZ8pcGIgkih0JvCJI42X7CbTjWQOFkRVdluBuQSZS2G0WtMKwI8nwypy4kH7OD_Z8lV2jOEi9zfw/s1439/JPCollot.jpeg" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="960" data-original-width="1439" height="337" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgRIbAMuQ5-aHbqxPrDRmzHCg3WLN4ckrzqGq7OzHHY-Bn1qUj9kjOotA3ZkppxM1-dELjYY_PpTFJoY6r1yvI-_yxEbRx4tR-_4QeGzWf7x91Ld4LZ8pcGIgkih0JvCJI42X7CbTjWQOFkRVdluBuQSZS2G0WtMKwI8nwypy4kH7OD_Z8lV2jOEi9zfw/w506-h337/JPCollot.jpeg" width="506" /></a></td></tr><tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Jean-Pierre Collot proposera un récital articulé autour de Berlioz, Listz et Debussy. Son répertoire intègre aussi la musique contemporaine, de Barraqué à Stockhausen, et de compositeurs actuels. </td></tr></tbody></table><br /><div><br /></div><div style="text-align: left;">A l'occasion du vernissage de l'exposition de Marthe Hamue et Gérald Collot qui aura lieu dès 18h30 à la Médiathèque de Mers-les-Bains, celle-ci proposera une suite inédite en musique avec le récital du pianiste international Jean-Pierre Collot, fils par ailleurs des artistes. Initialement, il avait été évoqué un concert autour de Jean Barraqué dont Jean-Pierre Collot est un fin connaisseur (1) et qui, de par l'extrême rareté d'une telle proposition autour des oeuvres pour piano de Jean Barraqué dans nos provinces, m'avait enthousiasmé. La perspective d'entendre en concert "<a href="https://www.winterandwinter.com/index.php?id=2080" target="_blank">les Espaces Pianistiques de Jean Barraqué</a>" avec notamment la "<i>Sonate pour piano</i>" (1951 -1952), oeuvre manifeste du sérialisme intégral aurait complété ma lecture des "<i>Ecrits</i>" de Jean Barraqué publié par la Sorbonne / Série Esthétique N°3 et complété mon intérêt pour ses "<i>Séries Proliférantes</i>" (2). </div><div style="text-align: left;">Mais cet intérêt d'esthète pour la musique dodécaphonique - Webern notamment - et sérielle avec Jean Barraqué, Pierre Boulez, Luigi Nono, Milton Babbit, etc. n'aurait pas été forcément partagé par un public vraisemblablement peu au fait de l'ascèse de l'architecture sérielle - mais tellement épurée. De toute façon, ce programme articulé autour de Berlioz, Listz et Debussy devrait séduire, en regard de la notoriété du concertiste Jean-Pierre Collot, les mélomanes présents. </div><div style="text-align: left;"><br /></div><div style="text-align: left;">Notoriété internationale donc pour Jean-Pierre Collot qui a étudié le piano au Conservatoire de Paris avec Jean-Claude Pennetier, Christian Ivaldi et Jean Koerner, et avec la satisfaction de collectionner les premiers prix de piano, de musique de chambre et d’accompagnement. Son intérêt pour la musique contemporaine du XXe siècle se traduit par un répertoire autour de Karlheinz Stockhausen allant des <i>Klavierstückes I à XI</i>, <i>Mantra</i>, <i>Kontakte</i>. Il a créé aussi des oeuvres de compositeurs comme Jean-Luc Hervé, Brice Pauset, José-Manuel Lopez, Gérard Pesson et Jacques Lenot. Concertiste, il intègre aussi des ensembles plus que reconnus comme <i>2e2m</i>, <i>TM+</i>, <i>FA</i> et le non moins prestigieux <i>Ensemble Intercontemporain</i> (2), dans l'<i>Ensemble Instant</i>. Jean-Pierre Collot, avec tel un pédigrée artistique, il est invité dans les festivals internationaux, à l'instar de <i>Présences</i>, <i>Festival d'automne de Paris</i>, <i>Musica</i>, <i>Hörgänge</i> à Vienne, <i>Nuove Sincronie</i>, à la <i>Fondation Gulbenkian</i>, à la <i>Biennale de Venise</i>. </div><div style="text-align: left;">Bref, comme le soulignerait les plus jeunes, la venue de Jean-Pierre Collot à Mers-les-Bains, "<i>c'est du lourd !</i>"</div><div style="text-align: left;"><br /></div><div style="text-align: left;">(1) : lire l'excellent article de ResMusica sur "<a href="https://www.resmusica.com/2019/08/18/espaces-imaginaires-jean-barraque-jean-pierre-collot-winter-winter/" target="_blank">Les espaces pianistiques</a>" de Jean Barraqué par Jean-Pierre Collot. </div><div style="text-align: left;"><br /></div><div style="text-align: left;"><br /></div><div style="text-align: left;"><br /></div>Didier Debrilhttp://www.blogger.com/profile/18166252813290587035noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-8686055788208213956.post-13526129595850838002022-08-22T07:37:00.003-07:002022-08-22T07:37:55.204-07:00<p></p><h2 style="text-align: center;">Les séries proliférantes de Jean-Barraqué analysées avec Opusmodus</h2><h3 style="text-align: center;">L'idée, à partir d'un script d'Opusmodus, de créer en utilisant la technique de Jean Barraqué des <i>nouvelles séries proliférantes</i> et notamment à partir des séries d'Anton Webern. Le résultat, visuellement avec les graphes d'OPMO, est très intéressant. </h3><div>Initialement, j'avais travaillé à la demande de l'Ircam sur un projet d'analyse de l'Opus 22 d'Anton Webern avec le logiciel de Composition Assistée par Ordinateur (CAO) Open Music, pour une publication regroupant plusieurs participants sur l'analyse musicale avec Open Music (OM) dans la collection "T<i>he Om Composer's Book</i>"de l'Ircam. Cela m'avait donné la possibilité d'être en relation avec le musicien, compositeur et chercheur Mikhail Malt qui était mon référant à l'institut. Et de proposer une série de patchs pour identifier les séries de l'OP22 qui s'imbriquent, s'interpénètrent. Malheureusement, ce projet de publication n'a pas recueilli assez de propositions pour se concrétiser. Et ce, même après une reprise récente du projet par Jean Bresson, ce dernier n'a pas recueilli assez de communications pour une sortie en livre imprimé. Mais cela m'a amené à travailler l'analyse musicale, voire l'analyse computationnelle avec Open Music puis par la suite en adaptant ce travail avec Opusmodus (OPMO), puissant logiciel de composition assistée par ordinateur (CAO) créé par Janusz Podrazik. </div><div><br /></div><div><table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><tbody><tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiFr_ulY94-1w8cS4TvWTMI-EVMLRBYN8t-p1lL76aUW0oA1cOku2gBHvOkE0XYnFg2cNU3RcijCaUINQSpID9yx4WIktBR9Fk1SAicEHNkofD_iLHioPBowWv1NPnCR0osN1x3mJb7rMko2KAO-vBKwgfh2iJZcVNtWpGVioaxIvoJuWG5QU_AICifDQ/s1724/BarraqueSerAProlifPitchPlot.png" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="1016" data-original-width="1724" height="311" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiFr_ulY94-1w8cS4TvWTMI-EVMLRBYN8t-p1lL76aUW0oA1cOku2gBHvOkE0XYnFg2cNU3RcijCaUINQSpID9yx4WIktBR9Fk1SAicEHNkofD_iLHioPBowWv1NPnCR0osN1x3mJb7rMko2KAO-vBKwgfh2iJZcVNtWpGVioaxIvoJuWG5QU_AICifDQ/w526-h311/BarraqueSerAProlifPitchPlot.png" width="526" /></a></td></tr><tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Graphe représentant les intervalles d'une série proliférante de Jean Barraqué avec une analyse via le logiciel de Composition Assistée par Ordinateur (CAO), Opusmodus. </td></tr></tbody></table></div><div><br /></div><div><br /></div><div>Et il y a un an, en 2021, un des membres sur le forum d'Opusmodus avait publié un script permettant de créer ou recréer les séries proliférantes de Jean-Barraqué. Un script inventif en Lisp et l'idée m'est venue de reprendre son script et de créer de nouvelles séries proliférantes à partir des séries dodécaphoniques d'Anton Webern. Et de vérifier leurs comportements avec les graphes d'OPMO. </div><div><br /></div><table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><tbody><tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgdXCBRxySy_B6HWtTG3CL5cqpw9d5A9T9W7-OwaGY1NJhcsq3ObmhzARmb6tUddHzwzLxVbtKSs51ScPCJO5DI2A6vP_XoqY_z1aRZwo4qb18telxoAPWxEYXzwFMicZe6a3yzvdYxf3AhwpytspzkcO5HaxuqDmqNCxepK6zd-l6acHfYhX48YIVFmw/s1442/ScriptBarraqueOPMO.png" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="626" data-original-width="1442" height="221" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgdXCBRxySy_B6HWtTG3CL5cqpw9d5A9T9W7-OwaGY1NJhcsq3ObmhzARmb6tUddHzwzLxVbtKSs51ScPCJO5DI2A6vP_XoqY_z1aRZwo4qb18telxoAPWxEYXzwFMicZe6a3yzvdYxf3AhwpytspzkcO5HaxuqDmqNCxepK6zd-l6acHfYhX48YIVFmw/w507-h221/ScriptBarraqueOPMO.png" width="507" /></a></td></tr><tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Script en Lisp dans Opusmodus pour créer les séries Proliférantes de Jean Barraqué</td></tr></tbody></table>.<br /><div>Le PDF peut se télécharger ici : </div><div><a href="https://opusmodus.com/forums/applications/core/interface/file/attachment.php?id=2912&key=3edd57e8534600b7aa7b39539215c8e9">https://opusmodus.com/forums/applications/core/interface/file/attachment.php?id=2912&key=3edd57e8534600b7aa7b39539215c8e9</a></div><div>Mais le PDF est en anglais, et très certainement en mauvais anglais, il faut que je le réadapte en français. </div><div><br /></div><div><br /></div><p></p>Didier Debrilhttp://www.blogger.com/profile/18166252813290587035noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-8686055788208213956.post-75087145289458295092013-11-29T09:30:00.002-08:002013-11-29T09:59:16.830-08:00Le forum de l'Ircam fête ses vingt ans<br />
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-bottom: 0.5em; margin-left: auto; margin-right: auto; padding-bottom: 6px; padding-left: 6px; padding-right: 6px; padding-top: 6px; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><div style="margin-bottom: 0px; margin-left: 0px; margin-right: 0px; margin-top: 0px;">
<a href="http://1.bp.blogspot.com/-ed3FnmJbKNc/Uph2RFDQElI/AAAAAAAAATg/Mt25bXXc6E8/s1600/DiskPatchworka.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="400" src="http://1.bp.blogspot.com/-ed3FnmJbKNc/Uph2RFDQElI/AAAAAAAAATg/Mt25bXXc6E8/s1600/DiskPatchworka.jpg" width="386" /></a></div>
</td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="padding-top: 4px; text-align: center;"><div style="margin: 0px;">
<span style="font-size: xx-small;"><b>Au début du forum, les membres recevaient les programmes par disquette. Ci-dessus, Patchwork 2.0 du 16 décembre 1993, avec l'envoi du 17 janvier 1994 des librairies Chant-Interpol v.1.O, Situation v 1.0, Csound/Edit-sco v 1.1, Midi-Files v 1.01; Patchwork 2.1 et ses librairies étaient envoyées dès le 27 juin 1994 tandis qu'on recevait KANT Editor 1.0 à partir du 22 novembre 1994. </b></span></div>
</td></tr>
</tbody></table>
Le Forum de l'<i>Ircam</i> fête ses 20 ans d'existence. Créé en 1993, ce forum qui permettait de travailler avec des logiciels développés par l'Ircam - et de se former lors de stages à l'Institut - donnait aussi la possibilité d'établir un lien avec l'Ircam. Pour ma part, ayant eu la chance de suivre le stage de 40 jours durant l'été 1981, ce fut pour moi qui travaillait en province en tant que journaliste l'occasion de rompre un isolement par rapport à l'informatique musicale.<br />
<div style="margin-bottom: 0px; margin-left: 0px; margin-right: 0px; margin-top: 0px;">
A l'époque, dès 1993, je fus très intéressé par les possibilités qu'offrait <i><a href="http://www2.siba.fi/soundingscore/PWHomePage/patchwork.html" target="_blank">Patchwork</a></i>, qui avec son interface très austère avec ses petites boîtes qu'on connectait entre elles permettre d'effectuer toute une série de calculs en amont du travail de composition. <i>Patchwork</i> avait un côté fascinant de par sa faculté au travers de la manipulation des nombres de créer après des conversions des hauteurs, des durées, des dynamiques, de structurer la musique, d'explorer l'aléatoire voire la musique algorithmique.</div>
<div class="separator" style="clear: both; margin-bottom: 0px; margin-left: 0px; margin-right: 0px; margin-top: 0px; text-align: center;">
</div>
<div class="separator" style="clear: both; margin-bottom: 0px; margin-left: 0px; margin-right: 0px; margin-top: 0px; text-align: center;">
</div>
<div class="separator" style="clear: both; margin-bottom: 0px; margin-left: 0px; margin-right: 0px; margin-top: 0px; text-align: center;">
<a href="http://3.bp.blogspot.com/-VIXuDHZ8F7I/Uph8VfqlvwI/AAAAAAAAAT0/jLGJGePLzqw/s1600/ForumIrcam1998Couva.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="310" src="http://3.bp.blogspot.com/-VIXuDHZ8F7I/Uph8VfqlvwI/AAAAAAAAAT0/jLGJGePLzqw/s1600/ForumIrcam1998Couva.jpg" width="320" /></a></div>
<div style="margin-bottom: 0px; margin-left: 0px; margin-right: 0px; margin-top: 0px;">
<table cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="float: left; margin-right: 1em; text-align: left;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="http://3.bp.blogspot.com/-TWnOUP_Ef24/Uph8VMyJ_LI/AAAAAAAAATw/dEH-c4BFrL8/s1600/ForumIrcam1998aa.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; margin-bottom: 1em; margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="544" src="http://3.bp.blogspot.com/-TWnOUP_Ef24/Uph8VMyJ_LI/AAAAAAAAATw/dEH-c4BFrL8/s1600/ForumIrcam1998aa.jpg" width="640" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Avec le CD-rom, la diffusion auprès des membres du forum propose une offre logicielle plus importante, plus diversifiée dans la mesure où l'informatique musicale connaît un développement important à l'Ircam. </td></tr>
</tbody></table>
</div>
<div style="margin-bottom: 0px; margin-left: 0px; margin-right: 0px; margin-top: 0px;">
<br /></div>
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<br /></div>
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<br /></div>
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L'arrivée du Cd-rom conjointement au développement de l'informatique musicale permit à l'Ircam d'effectuer des distributions plus importantes. Pour ma part, trois logiciels retenaient mon attention, il s'agissait de <i>Patchwork</i>, <i>AudioSculpt</i> et <i>Max</i> qui tout au début était distribué par l'Ircam et Opcode. Et comme on peut le voir, ci-dessus, Max dès 1997, avec la création de Cycling 74 par David Zicarelli s'ouvrait sur l'audio avec ses objets "<i>MSP</i>". On note aussi dans les différentes distributions le groupe "<i>Temps Réel</i>". A l'époque, pour beaucoup de membres qui travaillaient chez eux, le temps réel concernant la synthèse était encore inaccessible, mais c'était un espoir. Vincent Puig, fondateur avec Andrew Gerzso du Forum, et Arshia Cont évoquent cette période et abordent aussi l'avenir dans l'entretien "<i><a href="http://forumnet.ircam.fr/tribune/forum-at-20/" target="_blank">Les origines du Forum et quelques perspectives</a></i>" qu'ils ont donné à Paola Palumbo - que les membres connaissent bien pour sa gestion efficace des abonnements.</div>
<div style="margin-bottom: 0px; margin-left: 0px; margin-right: 0px; margin-top: 0px;">
Aujourd'hui, le <a href="http://forumnet.ircam.fr/shop/en/" target="_blank">ForumNet</a> de l'Ircam s'ouvre à un plus grand nombre via une diversification de ses abonnements annuels. Ainsi, celui qui donne accès au téléchargement de tous les logiciels, l'abonnement <i>Premium</i> n'est que de 200 € (180 € pour les abonnés lors du renouvellement de l'adhésion) mais les utilisateurs peuvent choisir séparément le logiciel avec lequel ils comptent travailler. De même, faut-il le rappeler, le soft "phare" de l'Ircam au niveau de la composition assistée par ordinateur, le successeur de Patchwork, <i><a href="http://forumnet.ircam.fr/shop/en/forumnet/43-openmusic.html" target="_blank">Open Music</a></i> est distribué gratuitement par l'Ircam.</div>
<div style="margin-bottom: 0px; margin-left: 0px; margin-right: 0px; margin-top: 0px;">
<br /></div>
<div class="separator" style="clear: both; margin-bottom: 0px; margin-left: 0px; margin-right: 0px; margin-top: 0px; text-align: center;">
<a href="http://2.bp.blogspot.com/-4iI_zq_buvY/UpiEnbvPJfI/AAAAAAAAAUI/7NJw-vxbB1M/s1600/ForumIrcam1999a.jpg" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img border="0" height="544" src="http://2.bp.blogspot.com/-4iI_zq_buvY/UpiEnbvPJfI/AAAAAAAAAUI/7NJw-vxbB1M/s640/ForumIrcam1999a.jpg" width="640" /></a></div>
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<a href="http://1.bp.blogspot.com/-xhztzzMnMMY/UpiEndQg9qI/AAAAAAAAAUM/l9yIVGeuwZ0/s1600/ForumIrcam1999Couva.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="320" src="http://1.bp.blogspot.com/-xhztzzMnMMY/UpiEndQg9qI/AAAAAAAAAUM/l9yIVGeuwZ0/s320/ForumIrcam1999Couva.jpg" width="316" /></a></div>
Didier Debrilhttp://www.blogger.com/profile/18166252813290587035noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-8686055788208213956.post-54674510323768694042011-04-22T11:26:00.000-07:002011-04-22T11:31:59.737-07:00Disparition de Max V. Mathews<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><iframe allowfullscreen='allowfullscreen' webkitallowfullscreen='webkitallowfullscreen' mozallowfullscreen='mozallowfullscreen' width='320' height='266' src='https://www.youtube.com/embed/3ZOzUVD4oLg?feature=player_embedded' frameborder='0'></iframe></div><br />
La nouvelle du décès de Max V. Mathews ne fera certainement pas la <i>Une </i>des grands médias mais peut-être qu'elle touchera tous ceux qui font de la musique sur ordinateur. Max V. Mathews que d'aucuns considère comme étant l'un des pères fondateurs de la musique sur ordinateur - cette nouvelle lutherie - est décédé aujourd'hui le 22 avril. En attendant que je fasse un papier plus complet sur les nouvelles Chroniques de la Mao sur l'importance de ce chercheur/créateur, voici un très court extrait (couverture et table des matières) de son livre <i>The Technology of Computer </i><i><a href="http://www.deb8076.eu/PDF/MaxMathews.pdf">Music</a> </i>qu'il avait écrit avec la collaboration de Joan E. Miller, F.R. Moore, J.R. Pierce et Jean-Claude Risset. Edité par le M.I.T. Press (Masschusetts Institute of Technology) en 1969, cet ouvrage fondamental avait été à nouveau imprimé en 1974 et en 1977. C'est une bible.<br />
Rappelons qu'il est à l'origine de la série des Music I à 10 qui était déjà un environnement modulaire pour travailler sur ordinateur. J'ai eu l'occasion de travailler en 1981 sur la version de l'Ircam, Music 10, et j'en garde encore aujourd'hui un souvenir nostalgique. Rappelons aussi que c'est <a href="http://www.csounds.com/">Csound</a> qui a repris le flambeau.<br />
Quand Jean-Claude Risset avait reçu la médaille d'Or du CNRS, il avait fait un long <a href="http://www.cnrs.fr/cw/fr/pres/compress/risset2.htm#1">discours</a> où il avait évoqué son travail auprès de Max V. Mathews. Lisez-le, c'est passionnant.<br />
Sinon, concernant la vidéo, il utilise le<a href="http://www-scf.usc.edu/~ise575/b/reports/sundberg2_cheng.pdf"> Radio</a> <a href="https://ccrma.stanford.edu/CCRMA/Courses/252/sensors/node27.html">Baton</a> Max Mathewsqui est autant un instrument de musique qu'un contrôleur. Il peut être utilisé autour de différentes applications. Il y a une excellente explication dans ce <a href="http:/">pdf</a>.Didier Debrilhttp://www.blogger.com/profile/18166252813290587035noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-8686055788208213956.post-11315009141495739602011-04-06T23:52:00.000-07:002015-08-10T10:30:11.124-07:00Touch de Morton Subotnick<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
</div>
<span class="Apple-style-span" style="font-family: 'Marker Felt'; line-height: 20px;">Chroniques CD : Touch Morton Subotnick, 1969, Part I 14'52; Part II 15'26. </span><br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://1.bp.blogspot.com/-h4xktnygsHI/TZ7VhIOlsQI/AAAAAAAAANg/mZ_KsT9CCOQ/s1600/Subotnick5.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="312" src="http://1.bp.blogspot.com/-h4xktnygsHI/TZ7VhIOlsQI/AAAAAAAAANg/mZ_KsT9CCOQ/s320/Subotnick5.jpg" width="320" /></a></div>
<span class="Apple-style-span" style="font-family: 'Marker Felt'; line-height: 20px;"><br />
</span><br />
<div>
C'est virtuose et ça date de 1969, maîtrise des objets sonores percussifs, cette polyrythmie avec une note tenue pas totalement identifiable, qui pourrait être jouée par un cuivre mais qui prend de la consistance, et s'identifie avec le découpage de l'enveloppe en note électronique synthétique. Le résultat est étonnant et prouve pour cet enregistrement de 1969 la maîtrise de Morton Subotnick de sa musique. </div>
<div>
L'introduction de la seconde partie de <i>Touch</i> est aussi virtuose. Là où il y avait luxuriance de timbres, de rythmes s'interpénétrant, Morton Subotnick joue sur les silences, les intensités, les dynamiques. Il faut se concentrer pour saisir les infimes variations, subtiles, légères, délicates, évanescentes du jeu de Subotnick. </div>
<div>
Tel que je l'écoute, sur une vraie chaîne hifi, à tubes, <i>Touch</i> m'apparaît comme utilisant en partie la grammaire, le langage de l'électroacoustique. Le final, tel un choeur s'estompe doucement, se dissous de lui-même. Les deux parties de <i>Touch</i> indique Morton Subotnick dans ses notes, ont été entièrement réalisées à l'origine avec le synthétiseur analogique créé par Don <a href="http://www.buchla.com/historical/">Buchla</a> en 1963, le <a href="http://www.buchla.com/historical/b100/">Buchla</a> serie <a href="http://www.buchla.com/historical/b100/index.html">100</a>. Avec toutefois, une exception, il y a une voix de femme qui lit trois syllabes <i>t-ou-ch</i> dans différentes parties de la pièce. Ainsi, dans la première partie la lecture est rapide, lente et rapide (fast-slow-fast) et la structure est inversée dans la partie 2 où elle lente-rapide-lente (slow-fast-slow. </div>
<div>
<i>Touch</i>, indiquent les notes du CD, a été enregistré sur un magnétophone à 4 pistes alors qu'il venait d'émigrer chez Colombia/CBS (où étaient Bob Dylan et Miles Davis) afin d'être diffusé en quadriphonie. Et il s'est vendu quand même à 40000 exemplaires. </div>
<div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://1.bp.blogspot.com/-WSzaZXlNX_0/TZ1Z0vPXeCI/AAAAAAAAAM8/epx8jOpWdqI/s1600/Subotnick3.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="320" src="http://1.bp.blogspot.com/-WSzaZXlNX_0/TZ1Z0vPXeCI/AAAAAAAAAM8/epx8jOpWdqI/s320/Subotnick3.jpg" width="316" /></a></div>
On retrouve <i>Touch</i> sur deux albums, Morton Subotnick avec aussi <i>Silver Apples of the Moon</i> sur lequel je reviendrai et <i>The Wild Bull</i>, le second CD comprend aussi <i>Jacob's Room</i>.<br />
Didier Debril</div>
<div>
<br />
<b>PS</b> : <i>J'ai eu la chance de rencontrer Morton Subotnick en 1981 à l'Ircam lors du stage d'été de 40 jours. Morton nous avait présenté son Buchla et montré sa création qu'il préparait sur la 4 C, Ascent to Air. Elle a été créée par l'Ensemble Intercontemporain, dirigé par Peter Eötvos, dans l'espace de projection de l'Ircam le 18 janvier 1982. Ascent to Air est une oeuvre pour dix instrumentistes et bande.</i><br />
<i>Ce jour là, j'ai immortalisé cette rencontre en photographiant Morton Subotnick. Les photos sont <a href="http://deb8076.blogspot.fr/2006/04/il-y-25-ans-morton-subotnick-lircam.html" target="_blank">ici</a>. Morton Subotnick a repris le lien, d'ailleurs, "Morton Subotnick at IRCAM (1979-1981)" sur son site (</i><a href="http://www.mortonsubotnick.com/viewing.html">http://www.mortonsubotnick.com/viewing.html</a>)<i>, dans le bas de la page consacrée aux archives photos et vidéos, entre "Parades & Changes" et "Morton Subotnick's Jacob's Room". Pour la petite histoire, quand j'avais vu le Buchla de Morton Subotnick j'avais été très impressionné. Et je m'étais dit qu'un jour j'aurais un synthétiseur de Don Buchla. Trente ans plus tard, j'ai réalisé mon rêve. </i><br />
<br />
Ma discographie de Morton Subotnick :<br />
<b>Silver Apples of the Moon</b> Parts A & B, 1967<br />
<b>The Wild Bull</b>, Parts A & B, 1968.<br />
Ed. Wergo<br />
<br />
<b>Touch</b>, Parts I & II, 1969<br />
<b>Jacobs' Room</b>, Parts I & II, 1986.<br />
avec Joan La Barbara (soprano), Erika Duke (cello).<br />
Ed. Wergo<br />
<br />
<i>Electronic Works I</i><br />
<b>Touch</b> for 4-channel Tape , 1969<br />
<b>A Sky of Cloudless Sulphur</b>, for 8-channel tape, 1978<br />
Opening<br />
Dance<br />
<b>Gestures : It Begins with Colors, </b>1999-2001<br />
Joan La Barbara, Voice<br />
Mode Record<br />
<br />
<i>Electronics Works Vol. 2</i><br />
<b>Slidewinder</b>, for 4 channel-tape<br />
Side One & side two, 1971<br />
<b>UntilSpring</b>, for 4-channel tape<br />
Side One & Side two, 1975<br />
Mode Record<br />
<br />
<b>The Key to song</b>, 1985<br />
<b>Retour - a triumph of reason</b>, 1986<br />
Realized on the Yamaha Computer. Assisted Music System : YCAMS<br />
New Albion Records<br />
<br />
<b>And the Butterflies Begin to Sing</b><br />
for String Quartet, bass, Midi Keyboard, and Computer, 1988<br />
New World Records<br />
<br />
Un DVD <i>Morton Subotnick</i><br />
<b>Sidewinder</b><br />
<b>Until Spring</b><br />
<b><br /></b>
<b>Notes d'écoute prises sur le vif</b> :<br />
<br />
<div style="font: normal normal normal 12px/normal 'Times New Roman'; margin-bottom: 0px; margin-left: 0px; margin-right: 0px; margin-top: 0px;">
<div style="margin-bottom: 0px; margin-left: 0px; margin-right: 0px; margin-top: 0px;">
<span class="Apple-style-span" style="font-size: small;">Je préfère "<i>Touch</i>" plutôt que <i>Silver Touch</i>, avec sa sonorité de bois (plus marimba que xylophone) plutôt que métallique est réellement virtuose dans ses deux parties. Plus diversifié aussi dans son développement, tant dans la diversité des timbres que des dynamiques, des durées (8'; 9' avec une lente évolution allant vers une sonorité presque cuivrée) et qui débouche sur une polyrithmie très variée sous, encore cette note évolutive très cuivrée. Impressionnant. </span></div>
</div>
<div style="font: normal normal normal 12px/normal 'Times New Roman'; margin-bottom: 0px; margin-left: 0px; margin-right: 0px; margin-top: 0px;">
<div style="margin-bottom: 0px; margin-left: 0px; margin-right: 0px; margin-top: 0px;">
<span class="Apple-style-span" style="font-size: small;">J'adore l'introduction de la partie 2, simple en apparence, mais avec un rendu superbe. Là aussi, Morton Subotnick joue sur un développement très subtil, comme avec une écriture orchestrale jouant sur les subtilités timbrales autant que sur les dynamiques. Il faut prêter l'oreille, tout est en finesse. 7'30, comme des percussions qui vont de plus en plus vers la prolifération, pour atteindre cette polyrythmie qui prend son élan ver 9'30 - interrompu des variations autour des voyelles Touch - pour aboutir à une sorte d'apothéose rythmique. </span></div>
</div>
<div style="font: normal normal normal 12px/normal 'Times New Roman'; margin-bottom: 0px; margin-left: 0px; margin-right: 0px; margin-top: 0px; min-height: 15px;">
<div style="margin-bottom: 0px; margin-left: 0px; margin-right: 0px; margin-top: 0px;">
<span class="Apple-style-span" style="font-size: small;"><br /></span></div>
</div>
<div style="font: normal normal normal 12px/normal 'Times New Roman'; margin-bottom: 0px; margin-left: 0px; margin-right: 0px; margin-top: 0px;">
<div style="margin-bottom: 0px; margin-left: 0px; margin-right: 0px; margin-top: 0px;">
<span class="Apple-style-span" style="font-size: small;">J'aime "<i>Jacob's Room</i>" avec Erika Duke (violoncelle) et Joan La Barbara (soprano).</span></div>
</div>
<div style="font: normal normal normal 12px/normal 'Times New Roman'; margin-bottom: 0px; margin-left: 0px; margin-right: 0px; margin-top: 0px; min-height: 15px;">
<div style="margin-bottom: 0px; margin-left: 0px; margin-right: 0px; margin-top: 0px;">
<span class="Apple-style-span" style="font-size: small;"><br /></span></div>
</div>
<div style="font: normal normal normal 12px/normal 'Times New Roman'; margin-bottom: 0px; margin-left: 0px; margin-right: 0px; margin-top: 0px;">
<div style="margin-bottom: 0px; margin-left: 0px; margin-right: 0px; margin-top: 0px;">
<span class="Apple-style-span" style="font-size: small;">J'ai eu plus de mal avec <i>Silver Apples of the Moon</i> mais j'ai appris à l'aimer. En fait, j'ai trouvé, c'est le début de la première partie que je n'aime pas trop. Car trop, comment dire <i>FX</i>. Il y a de bonnes choses, bien entendu mais je le trouve moins abouti - c'est une façon de parler - par rapport à <i>Touch</i>. Ou plutôt moins composé. Mais il est vrai aussi qu'il est antérieur à <i>Touch</i>. <i>Silver Apples of the Moon</i> date de 1967 tandis que Touch date de 1969. Il est vrai aussi que dans la première partie, vers 8', on retrouve un développement qui m'intéresse plus, sur un tempo lent, un jeu, une évolution de timbres différents Prélude peut-être à <i>Touch</i> ? Ou peut-être à <i>The Wild Bull</i>.</span></div>
</div>
<div style="font: normal normal normal 12px/normal 'Times New Roman'; margin-bottom: 0px; margin-left: 0px; margin-right: 0px; margin-top: 0px;">
<div style="margin-bottom: 0px; margin-left: 0px; margin-right: 0px; margin-top: 0px;">
<span class="Apple-style-span" style="font-size: small;">Mais tout dépend comment on voit le Buchla, sa façon de composer avec. Pour ma part, j'aime que la musique électronique puisse avoir des diversités de timbres (continus, percussifs, boisés, métalliques), qu'il soit comme un orchestre avec des dynamiques, et que cette diversité soit orchestrée. </span></div>
</div>
<div style="font: normal normal normal 12px/normal 'Times New Roman'; margin-bottom: 0px; margin-left: 0px; margin-right: 0px; margin-top: 0px;">
<div style="margin-bottom: 0px; margin-left: 0px; margin-right: 0px; margin-top: 0px;">
<span class="Apple-style-span" style="font-size: small;">Il y a dans la seconde partie de <i>Silver Apples of the Moon</i>, un rythme assez jouissif, primal, comme une sorte de bachanale. Vers 6-7' avec en contrepoint la montée en fréquences. D'aillleurs, quand elle s'arrête, elle fait place aux rythmes, avec des notes en sorte de riffs. </span></div>
</div>
<div style="font: normal normal normal 12px/normal 'Times New Roman'; margin-bottom: 0px; margin-left: 0px; margin-right: 0px; margin-top: 0px; min-height: 15px;">
<div style="margin-bottom: 0px; margin-left: 0px; margin-right: 0px; margin-top: 0px;">
<span class="Apple-style-span" style="font-size: small;"><br /></span></div>
</div>
<div style="font: normal normal normal 12px/normal 'Times New Roman'; margin-bottom: 0px; margin-left: 0px; margin-right: 0px; margin-top: 0px;">
<div style="margin-bottom: 0px; margin-left: 0px; margin-right: 0px; margin-top: 0px;">
<span class="Apple-style-span" style="font-size: small;">The <i>Wild Bulll</i> est intéressant, très différent. Dans la part 1, Vers 5', avec ce travail sur ce timbre très doucereux, comme une sorte d'orgue, puis cette basse qui impulse le rythme avec en contrepoint un développement quasi jazzistique, c'est très intéressant. </span></div>
<div style="margin-bottom: 0px; margin-left: 0px; margin-right: 0px; margin-top: 0px;">
<span class="Apple-style-span" style="font-size: small;"><br /></span></div>
<div style="margin-bottom: 0px; margin-left: 0px; margin-right: 0px; margin-top: 0px;">
<span class="Apple-style-span" style="font-size: small;"><br /></span></div>
</div>
<div style="font: normal normal normal 12px/normal 'Times New Roman'; margin-bottom: 0px; margin-left: 0px; margin-right: 0px; margin-top: 0px; min-height: 15px;">
</div>
</div>
Didier Debrilhttp://www.blogger.com/profile/18166252813290587035noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-8686055788208213956.post-70491908785271026202011-02-28T03:31:00.000-08:002011-02-28T10:09:48.237-08:00Rythme, Chant et tactile<iframe frameborder="0" height="532" src="http://player.vimeo.com/video/20450332?title=0&byline=0&portrait=0&color=969696" width="640"></iframe><br />
<br />
<br />
Je continue ma découverte de mon Buchla système #5. Et jour après jour, je prends conscience de la puissance de ce synthétiseur. Pour la découvrir, il faut être patient, méthodique, et explorer. Je retrouve quelque part la diversité offerte par mon ancien EMS Synthi Aks que j'ai eu durant 15 ans. Je l'avais acheté à André Stordeur juste après notre sortie du stage à l'Ircam durant l'été 1981. André quittait Bruxelles afin de rejoindre l'équipe de Morton Subotnick. Ce dernier travaillait sur sa pièce <i>Ascent to Air</i> pour la station musicale <i>4C</i> puis <a href="http://mustudio.fr/?cat=68&paged=2"> 4X</a> de l'institut et il nous avait expliqué son travail en cours et montré son Buchla. Je me souviens d'avoir été fasciné par la beauté de cette machine. Et sans m'en rendre compte, ce Buchla était bien présent dans ma mémoire. Il fit l'objet avec Mortons Subotnick d'un de mes premiers sujets pour les Chroniques de la Mao avec les <a href="http://deb8076.blogspot.com/2006/04/il-y-25-ans-morton-subotnick-lircam.html">photos</a> que j'avais prises à l'Ircam de cet instant précieux. D'ailleurs, intense satisfaction quelque part, Morton Subotnick, dans sa rubrique Photos de son <a href="http://www.mortonsubotnick.com/gallery.html" target="_blank" title="site">site</a> fait un lien sur les Chroniques de la Mao. J'ai dû être à l'époque le seul à avoir pris ces photos.<br />
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Trente ans plus tard, j'ai investi dans un Buchla et Morton Subotnick est toujours bien présent musicalement. Il a participé récemment au <a href="http://www.youtube.com/watch?v=2IIOdxgQurM&feature=player_embedded" target="_blank" title="Transmediale">Transmedial</a>e 2011 et il y a cette vidéo/interview reprise par <a href="http://matrixsynth.blogspot.com/2011/02/electric-independence-morton-subotnick.html" target="_blank" title="Morton Subotnick chez lui">MatrixSynth</a> à partir du site Mother Board dans ses chroniques Electric-<a href="http://motherboard.tv/shows/electric-independence-morton-subotnick" target="_blank" title="Subotnick">Independence</a> où il y a d'excellentes choses à découvrir. On voit Morton Subotnick chez lui et comme sur la vidéo de sa performance au Transmediale, on se rend compte qu'il travaille chez lui avec un système Buchla et Ableton Live. Dans le cadre de son concert au Transmediale, je m'étais dit qu'il devait lancer ses samples avec la fonction <i>Launch</i> et effectivement, sur le très bref plan sur Ableton Live, on aperçoit distinctement la disposition de ses échantillons et en bas la fenêtre pour programmer leurs déclenchements. Sinon, les quelques notes d'introduction que l'on peut entendre au début de l'interview vont dans le sens de l'esthétique que je recherche.<br />
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J'ai toujour pensé qu'Ableton Live - et plus encore avec l'intégration de Max Msp - était pour les compositeurs de musique électronique contemporaine un fabuleux outil. Morton Subotnick me renforce dans cet esprit. Sinon, pour revenir à la découverte de système Buchla, j'ai continué à explorer les possibilités offertes par le module 285e, le Frequency Shifter et dans sa fonction Balanced Modulator à partir d'un patch relativement simple et utilisant le 222e, le Multi-Dimensional Kinesthectic Input Model, en un mot la surface tactile programmable. Cette dernière est un outil vraiment fantastique avec ses différentes touches. Les principales peuvent être programmées selon différents critères, dont un accordage sur sur chacune d'entre elles très précis - il faut que j'explore la microtonalité - et avec des déclenchements différents selon les choix retenus : pression, glissement, enclenchement, position. Les touches du haut peuvent être affectées à des procédures particulières comme le lancement et l'arrêt du séquenceur tandis que les deux moyennes surfaces, à gauche et à droite, tout en bas, permettent là aussi une programmation de déclenchement combinant plusieurs possibilités, du tactile, de la pression, du glissement pour agir interactivement avec les fréquences, les enveloppes, le rythme. Et c'est diablement puissant. Avec mon ancien Ems Synthi <a href="http://www.deb7680.com/photblogperso/HplanKMatosb-dd.jpg">Aks</a>, j'avais aimé le joystick (que je retrouve sur l'Origin Arturia) afin d'agir en temps réel sur l'évolution d'une séquence, mais là, la surface tactile est mille lieues en terme de contrôles multiples. C'est une autre philosophie, une autre galaxie. Enfin, toujours en découverte, j'ai testé la sauvegarde des presets, une fonction inédite dans le monde des modulaires où à chaque fois, il faut recommencer à patcher. J'étais d'ailleurs toujours un peu dans cet esprit. Et puis, là, je découvre là aussi, un outil fantastique qui permet de sauvegarder les réglages autres que le câblage physique. Autant de sauvegardes (30) qui facilitent la vie et qui peuvent être aussi le point de départ de nouvelles explorations sonores.<br />
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Donc, en haut, une petite mise en bouche rythmique et ci-dessous, un <em>Work in Progress</em> sur un projet autour d'un extrait du poème <em>Chant</em> de Gilbert Desmée qui doit être publié dans les semaines à venir. Je voulais voir comment réagissait le Buchla sur une transformation de la voix avec un contrôle physique, qui offre aussi le plaisir du jeu, qui permet d'improviser dans une trame établie via les fréquences audio. Ce n'est qu'un début mais le fait de pouvoir contrôler tactilement la voix de Gilbert, avec le geste aussi me laisse entrevoir de multiples possibilités. Cela ouvre des perspectives de performances à venir.<br />
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<iframe frameborder="0" height="532" src="http://player.vimeo.com/video/20451043?title=0&byline=0&portrait=0&color=969696" width="640"></iframe>Didier Debrilhttp://www.blogger.com/profile/18166252813290587035noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-8686055788208213956.post-61855349117900506042011-02-14T15:14:00.000-08:002011-02-15T00:12:17.489-08:00Le Frequency Shifter (285e) en actionDans les différents modules du Buchla système #5, pour l'instant, un de mes préférés en terme de créativité est sans conteste le 285e, le <i>Frequency Shifter</i> utilisé en tant que tel et dans son autre fonction <i>Balanced Modulator</i>. Ce qui m'intéresse particulièrement dans ses deux fonctions, c'est la possibilité d'utiliser une fréquence de référence, qu'elle soit interne ou extérieure. Et dans ce dernier cas, cette possibilité ouvre un champ immense d'expérimentations. A noter qu'avec le <i>Balanced Modulator</i>, une sortie audio est dédiée à la <i>ring modulation</i>. <br />
Donc, ci-dessous plusieurs exemples : <br />
Une série de séquences extraites d'une improvisation réalisée avec le Frequency Shifter, avec aspect peut-être plus violent que ce que je fais d'habitude. A noter qu'à partir de 3'42, le même patch est utilisé - avec des variations des paramètres, bien entendu - mais un deux canaux du Buchla 200e est inséré dans la pédale Tape Echo El <a href="http://www.strymon.net/products/elcapistan/">Capitan</a>. <br />
C'est <a href="http://soundcloud.com/deb76/buchlafreqshifter">ici</a>. <br />
Une autre séquence réalisée avec le Frquency Shifter mais dans sa fonction Balanced Modulator, fonction que je préfère car il y a plus de paramètres que l'on peut contrôler, quatre en comptant la ring modulation ainsi que deux CV, une la fréquence et la seconde pour le timbre. Cette séquence est percussive, avec une frappe qui se veut humaine et à laquelle s'ajoute la sensation d'entendre une flûte en mode aeolian. La séquence de base est extérieure a été réalisée à partir d'une série arithmétique dans un patch programmé dans Open <a href="http://forumnet.ircam.fr/697.html">Music</a> de l'Ircam. La sensation de la frappe humanisée est obtenue en jouant sur le paramètre offset du patch d'Open Music. <br />
Le fichier audio est <a href="http://soundcloud.com/deb76/buchlapercussif">ici</a>.<br />
<iframe src="http://player.vimeo.com/video/19946897?title=0&byline=0&portrait=0&color=969696" width="640" height="532" frameborder="0"></iframe><br />
Ci-dessus, pour le plaisir, une courte séquence réalisée avec la fonction Balanced Modulator. Le début du cycle, comme le montre l'oscilloscope de la Motu 828 mk3, ressemble au déroulement d'une séquence ADN, comme un code génétique sonore.<br />
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<i>PS : La base des patchs utilisée avec le Frequency Shifter est assez simple. L'un des deux Complex Waveform Generator 261e est utilisé en tant que LFO. Sa sortie est démultipliée vers les entrées CV du Sound of Uncertainty Model 266e qui dans leurs trois fonctions Fluctuating Random Voltages, Quantized Random Voltages et Stored Random Voltages envoient des CV pour créer sur le second 261e et le Twisted Waveform Generator Model 259e une ou deux séquences Sample Hold, de même, ils sont envoyés sur le Quad Function Generator Model 281e afin de contrôler les enveloppes et le decay. La fonction Quadrature trig A et trig C est utilisée aussi selon les réglages. Enfin, les sorties audio du 259e ont été réinjectées dans les entrées Fm in des deux 261e ainsi que dans le Frequency Shifter.Selon, les réglages, le low pass, le gate et le combo du Quad Dynamic Manager Model 292e sont utilisés selon les configurations. </i>Didier Debrilhttp://www.blogger.com/profile/18166252813290587035noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-8686055788208213956.post-78117561673345716342011-02-13T02:36:00.001-08:002022-08-22T02:05:21.370-07:00Trois vidéos<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><br />
</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><iframe allowfullscreen='allowfullscreen' webkitallowfullscreen='webkitallowfullscreen' mozallowfullscreen='mozallowfullscreen' width='640' height='532' src='https://www.youtube.com/embed/pfplexooIe4?feature=player_embedded' frameborder='0'></iframe></div><br />
Premières vidéos. Ci-dessus, un petit aperçu des possibilités offertes par le séquenceur 250e. Il est contrôlé par une des enveloppes du Buchla dans ses directions, en avant, en arrière.<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><iframe allowfullscreen='allowfullscreen' webkitallowfullscreen='webkitallowfullscreen' mozallowfullscreen='mozallowfullscreen' width='640' height='532' src='https://www.youtube.com/embed/d8ycV3wCiAE?feature=player_embedded' frameborder='0'></iframe></div><span class="Apple-style-span" face="arial, sans-serif" style="font-size: 12px;">Durant un mois, je me suis attaché à découvrir les modules un par un, pour voir comment chacun réagissait, qu'est-ce qu'ils allaient me permettre de faire musicalement. Un des modules dont je vais vraisemblablement me servir le plus sera le 285e, le Frequency Shifter et notamment dans sa fonction Balanced modulator avec l'envoi en tant que fréquence de référence, un flux audio extérieur. Ci-dessus, un essai avec</span><span class="Apple-style-span" face="arial, sans-serif" style="font-size: 12px;"> l'application Korg iMS20 de l'Ipad qui donne au Buchla un son crasseux, dirty que j'aime bien..</span><br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><iframe allowfullscreen='allowfullscreen' webkitallowfullscreen='webkitallowfullscreen' mozallowfullscreen='mozallowfullscreen' width='640' height='532' src='https://www.youtube.com/embed/YwdDlLyCvj0?feature=player_embedded' frameborder='0'></iframe></div><span class="Apple-style-span" face="arial, sans-serif" style="font-size: small;"><span class="Apple-style-span" style="font-size: 12px;">Un autre exemple, toujours réalisé avec l'envoi d'un signal audio extérieur a été fait il y a 48 heures avec pour objectif de créer des FX et de les visualiser avec les outils proposés par le Cuemix de la carte son Motu 828 mk3. Le Cuemix permet de visualiser le spectre et d'avoir une analyse FFT, de voir les formes d'ondes avec l'oscilloscope et chose fondamentale pour moi, d'avoir une fonction tuner avec affichage de la note en notation américaine, l'affichage des cents et surtout d'avoir un affichage des fréquences en hertz. </span></span><br />
<span class="Apple-style-span" face="arial, sans-serif" style="font-size: small;"><span class="Apple-style-span" style="font-size: 12px;"><br />
</span></span>Didier Debrilhttp://www.blogger.com/profile/18166252813290587035noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-8686055788208213956.post-26147489021613753242011-02-13T02:11:00.001-08:002011-02-13T02:14:47.475-08:00Première découverte<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="http://deb76blog.files.wordpress.com/2011/02/buchladeb76.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="480" src="http://deb76blog.files.wordpress.com/2011/02/buchladeb76.jpg" width="640" /></a></div><br />
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Cela fait un mois que j'ai reçu ce que j'appellerais mon synthétiseur ultime, un Buchla système #5. Une belle bête, d'une puissance de synthèse plutôt étonnante. C'est un modulaire avec une série de modules de traitement qu'on commande à Don Buchla aux Etats Unis.Il faut grosso modo quatre vingt dix jours entre le moment où la commande est entérinée et sa réception. Pour ma part, je l'ai reçu le 11 janvier dernier.<br />
Puissance, donc, car chaque module est géré par un micro-processeur qui permet ainsi de multiplier les possibilités du système. Et si, on devait faire une comparaison avec un système modulaire Moog, c'est un pan de mur qu'on devrait installer. Ceci étant, un Buchla n'a rien à voir avec un Moog, synthétiseur qu'on pourrait résumer ainsi, un module égale une fonction. La synthèse est différente, elle est analogique et numérique, c'est ce qu'on appelle un hybride. De même, avec un Buchla faire un lead ou une ligne de basse bien puissante se révèlerait assez fastidieux. On peut, mais le patch sera complexe. Et un Buchla n'est pas fait pour ça. C'est une fantastique machine à sons, fait pour la synthèse.<br />
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Avec ce blog, je vais tâcher de faire partager mes premiers pas avec ce système qui est relativement complexe à maîtriser de prime abord. En fait, pas tant que ça à partir du moment où on a compris la philosophie de Don Buchla. Et là, à partir de ce moment - qui correspond peut-être à l'instant où on commence à décrypter visuellement la nature d'un patch. C'est à dire les interactions entre les modules reliés physiquement par des câbles, des câbles bananes qui ont la particularité de pouvoir s'entre-connecter ce qui permet de faire des patchs (connexions entre les modules) complexes, de pouvoir diriger la même sortie pour des modulations sur plusieurs entrées différentes.<br />
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Quelques heures après une première découverte, dans la nuit du 11 au 12 janvier j'ai vérifié testé la musicalité du Buchla avec des séquences réalisées avec un de mes patchts de Max for Live. Je voulais vérifier le pilotage du Buchla au niveau de l'envoi des séquences par midi via le module 225e. Les séquences ont été traitées avec les effets de Live. Sinon, ont été utilisés le Twisted Waveform Generator (259e) et les deux Complex Waveform Generator (261e). Les trois oscillateurs se modulent en cascade et le Fluctuating Random Voltages fait changer les formes d'ondes des deux 261e. Le résultat fut à la hauteur de ce que je pouvais en espérer, avec le Buchla on pouvait faire de la musique : <a href="http://soundcloud.com/deb76/buchlafirst">BuchlaFirts</a>.Didier Debrilhttp://www.blogger.com/profile/18166252813290587035noreply@blogger.com0